Un premier repérage : La fable
Gisèle est de ces êtres qui portent leur sexe en bandoulière, non pas son sexe réel, mais le sexe qu'elle se rêve, ce sexe de femme qu'elle surjoue pour aimanter tous les désirs et combler ses manques. Poupée bimbo dont on change les perruques fluos, les collants à paillettes et les bustiers échancrés, elle s'offre comme femme-objet, femme-bonbon-acidulé. Mais derrière le rose et les paillettes, se cache une souffrance ancienne, une faille terrible. Elle rencontre Toni qui lui aussi travestit la réalité de son sexe pour jouer une virilité de cow-boy, travestissement qui dissimule à son tour un sordide secret. Ce sont deux douleurs qui se rencontrent, deux abîmes de souffrance qu'un bouche à bouche onirique maintient à flots, mais l'équilibre et fragile et les deux figures ne peuvent se révéler l'une à l'autre sans se détruire.
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